Café-des-Nattes

Comme un fils du désert au pays des grands lacs

Je veille sur la ville au sommet de ma tour

Elle fourmille à mes pieds la multitude humaine

Empruntant tout le jour des chemins souterrains

Mais au ciel qui l’éclaire au-dessus de ma tête

J’offre le vent soufflant sur les pistes de crêtes

Dans un récit narré autour d’un thé brûlant

A l’ombre d’une tente en laine de mouton

Comme un prince en exil dans les terres du Nord

Je veille sur la ville au sommet de ma tour

Quand j’observe les toits par mes grandes jumelles

Dans la blanche lumière d’une aiguille de glace

Je retrouve les nuits où la lune étoilée

A l’écho répété des chiens dans le lointain

Bénissait le parfum d’une fleur de jasmin

Comme un palmier croissant aux forêts d’Occident

Je veille sur la ville au sommet de ma tour

Un incendie le soir se lève à l’horizon

Et je vois aux feuillages embrasés de l’automne

Luire les reflets d’or des dômes d’Orient

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20 Août 2013