Comme un fils du désert au pays des grands lacs
Je veille sur la ville au sommet de ma tour
Elle fourmille à mes pieds la multitude humaine
Empruntant tout le jour des chemins souterrains
Mais au ciel qui l’éclaire au-dessus de ma tête
J’offre le vent soufflant sur les pistes de crêtes
Dans un récit narré autour d’un thé brûlant
A l’ombre d’une tente en laine de mouton
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Comme un prince en exil dans les terres du Nord
Je veille sur la ville au sommet de ma tour
Quand j’observe les toits par mes grandes jumelles
Dans la blanche lumière d’une aiguille de glace
Je retrouve les nuits où la lune étoilée
A l’écho répété des chiens dans le lointain
Bénissait le parfum d’une fleur de jasmin
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Comme un palmier croissant aux forêts d’Occident
Je veille sur la ville au sommet de ma tour
Un incendie le soir se lève à l’horizon
Et je vois aux feuillages embrasés de l’automne
Luire les reflets d’or des dômes d’Orient
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20 Août 2013
Très très beau! “J’offre le vent soufflant sur les pistes de crêtes/Dans un récit narré autour d’un thé brûlant/ À l’ombre d’une tente en peau de mouton”. On s’y croirait 🙂
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Merci mon amie Yollande… Vive les poètes! Mais ce n’est pas la peau mais la LAINE de mouton, c’est là qu’on voit ceux qui ont du sang berbère et ceux qui n’en n’ont pas 😉 La photo vient de mon pays natal…
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Oups, désolée Pierre… C’est vrai qu’une “tente en laine de mouton” n’évoque pas tout à fait la même chose qu’une “tente en peau de mouton”. Les poètes berbères ont un oeil de lynx! C’est Sidi Bou Saïd sur la photo? Je me rappelle m’y être trouvée à l’heure de la rupture du jeûne du ramadan. Quel éclat de joie et de lumière c’était! Et ces parfums des guirlandes, colliers et bracelets de jasmin qu’on vendait au coin des rues, quelle merveille!
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Bravo Yollande! Tu as reconnu Sidi Bou Saïd !
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Yé!!!! Yolllande 🙂
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